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Nouvelle répartition des rôles dans l’agriculture

Article écrit par Jean-Luc Masson dans le Paysan Lorrain du 27 octobre 2017, intitulé « Jean Rottner élu Président du Grand Est »

Nouvelle répartition des rôles dans l’agriculture


La transition aura été de courte durée, l’élection du nouveau président de la Région Grand Est, appelé à remplacer Philippe Richert, démissionnaire, était programmée pour le 20 octobre à Metz. L’issue du scrutin ne faisait aucun doute. Jean Rottner, le maire Les Républicains de Mulhouse -qui d’ailleurs abandonne ce mandat du fait de la loi sur le cumul- avait été désigné, dès le 3 octobre, à l’unanimité du huis clos du  groupe majoritaire, comme candidat à la succession.

Hommage unanime à Philippe Richert

Le suspense ne se situait qu’au niveau du score que réaliserait le nouvel élu. Jean Rottner a engrangé 96 voix des 104 élus Lr, Udi, Dvd qui composent la majorité régionale parmi les 169 élus qui tous ont voté. Sa seule adversaire, Virginie Joron, du Front National, a pour sa part recueilli les 35 suffrages de son groupe. Le socialiste Christophe Chosserot a obtenu une voix, alors même que son parti ne présentait pas de  candidat. 37 bulletins blancs ou nuls ont été dénombrés.
Agé de cinquante ans, le nouveau patron de l’exécutif régional est médecin urgentiste de formation. Son élection intervient dans un contexte difficile. Le départ de Philippe Richert -auquel un hommage unanime a été rendu- s’explique en partie par un activisme favorable à un retour à une région Alsace d’une part, et par le bras de fer entamé avec l’Etat sur les financements. L’enjeu est donc de taille pour Jean Rottner qui propose de confier à des personnalités critiques vis-à-vis du Grand Est «une mission sur les conditions du renforcement du respect des spécificités territoriales», en prenant garde de rappeler «que les lois de la république s’appliquent à tous». Au rang de ses priorités, l’emploi se range à la première place, et tout de suite derrière viennent «la jeunesse, les territoires, les mobilités, la vocation européenne». Jean Rottner  s’est ensuite défini comme «un président responsable », «président de tous» qui «refuse le repli sur soi».
Il a été procédé à nouveau à l’élection de quinze vice-présidents. De nombreux changements sont intervenus par rapport à l’exécutif de janvier 2015, notamment en raison des élections parlementaires intervenues depuis et de la limitation du cumul des mandats.

Nouvelle répartition des rôles pour l’agriculture

L’ensemble savamment composé respecte toujours les multiples équilibres entre territoires, ainsi que la quasi parité (7 femmes et 8 hommes). Le premier d’entre eux demeure Jean-Luc Bohl (Udi, Moselle),
délégué à l’attractivité et au rayonnement. Christine Guillemy (Dvd, Haute-Marne) a été désignée 2e vice-présidente chargée de la formation initiale, lycée et apprentissage. Le vosgien David Valence (Lr) arrive en  troisième position, avec la responsabilité des mobilités et infrastructures de transport. L’aubois Marc Sebeyran détient les cordons de la bourse avec les finances, le contrôle de gestion et la commande publique.  La Nancéienne Valérie Debord (Lr), est 6e vice présidente chargée de l’emploi.

La répartition des rôles est un peu modifiée pour les personnalités issues du monde agricole.

Précédemment 13e vice-président à la ruralité et l’Agriculture, le meusien Philippe Mangin (Lr) monte à la 9e place, mais avec une nouvelle affectation : Bioéconomie, Agroalimentaire et Bioénergie. C’est l’ardennaise Pascale Gaillot (LR) qui hérite de l’Agriculture et de la Ruralité, en accédant à la 12e vice-présidence. Elle était antérieurement présidente de la commission de l’Agriculture et la Forêt qui revient désormais au bas-rhinois Patrick Bastian. Les relations entre les milieux professionnels et leurs interlocuteurs directs à la région vont donc évoluer au cours des prochaines semaines, même si les grandes options du soutien du Grand Est à la profession ne  devraient pas être bouleversées. Jean Rottner devait accomplir sa première sortie officielle à Reims ce mercredi 25 octobre. Un signe en direction de l’ancienne région Champagne- Ardenne, qui se considére parfois comme le parent pauvre du Grand Est. Il devait rencontrer le maire de la ville et la présidente du Grand Reims, avant de visiter l’entreprise locale Oller, fondée en 1892, fabriquant de bouchons à Champagne, et  qui fournit environ 50 millions de pièces par an.

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